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Election de TRUMP par Remy Lescoul

ARTICLE COLLABORATIF : J’ai posé la question à un professionnel ou un citoyen d’exprimer son point de vu sur un sujet qui le concerne, nous avons pu élaborer ce texte, fruit d’un travail sur une vision commune !

8 Novembre 2016, consternation dans la Bienpensosphère médiatique : Trump est élu !

Parfois, en politique comme en catastrophes naturelles, fluctuations boursières et gestion patrimoniale, les experts n’avaient rien vu venir.

Cette blague !

Certes, Trump n’a pas un prénom qui pète aussi bien que feu John Fitzgerald. Une campagne défiant les tabous de la communication aussi bien dans le fond que dans la forme, un accent mis sur une radicalisation outrancière des valeurs les plus conservatrices de l’Amérique, une défiance exacerbée des valeurs éthiques pieusement établies par le Nouveau monde depuis des décennies.

Mais Trump n’est pas arrivé là par hasard, et son investissement en politique ne date pas d’hier. Mieux que cela, il y a bien longtemps que l’idée de briguer la présidence fait plus que lui titiller l’esprit, et pas qu’en se rasant le matin.

Quelle campagne fracassante. Aux États Unis, et au passage notons que chez nous c’est très exactement la même chose en un peu plus discret pour l’instant, il est bon de faire le buzz. Peu importe le message, ce qui importe c’est que l’on parle de vous. En bien, en mal, on s’en cogne allègrement, le tout est de ne pas tomber dans la platitude anonyme de l’oubli médiatique qui signe la fin des espérances les plus ténues. Rassurez vous (ou pas), nous avons les mêmes fonctionnements en France : qu’importe ce qui se dit, tant que l’on ne m’oublie pas.

Trump a-t-il fait des erreurs ? Non, puisqu’ il a gagné. Et pas qu’un peu, c’est pas une simple longueur d’avance. Il a aplatit Hillary, pauvre laminée finale de la course à la présidence. Parce que l’idée c’est aussi cela : ce n’est pas Donald qui a gagné, c’est surtout Hillary qui a perdu.

Madame Clinton, c’était l’establishment par excellence. Des mandats progressivement conquis, des appuis politiques dans son propre parti et bien au delà. C’est un discours éthiquement correct dans une promesse absolue que la vie du citoyen n’ira pas plus mal. C’est çà au final : « rassurez vous, vous pourrez consommer, on veille sur vos névroses ». Un peu ce que l’on entend chez nous, par une classe politique (j’ai failli dire une caste, c’est un coup à ne pas se faire que des copains dans le milieu çà). Une classe politique toute formatée sur les bancs des mêmes écoles, qui navigue elle aussi de poste en poste avec pour unique objectif factuel que celui de ne pas déconvenir à son profil de carrière cousue de fil blanc.

Et soudain c’est le drame, l’improbable arrive : Donald gagne l’investiture de son propre parti (perdant nombre d’appuis de l’intelligentsia républicaine), mais gagne aussi le marathon à la présidence. Ceci en défiant les règles établies, sans poser de moratoire mais en disant aux électeurs exactement ce qu’au fond, dans une réflexion peu poussée, ils ont envie d’entendre. Un discours déculpabilisant, sans une once de romantisme éculé : je cause à ton néocortex, mais ton paléocerveau m’intéresse lui aussi! Tu sais, le petit truc reptilien dans ta conscience et dans la mienne, le machin qui grenouille sans cesse, qui crée des tensions entre la raison et l’intuition.

Et donc, une semaine après, force est de se rendre compte qu’à part quelques manifestations sporadiques dans les grandes villes, à part quelques bien-pensants rétrogrades qui vouent aux gémonies un système électoral imparfait (pour Obama il ne l’était pas, normal), quelques intellectuels français outrés de ne pas avoir su prévoir le tsunami tant seul leur nombril les intéressait… et bien la bourse sourit. Et l’américain moyen se remet à penser qu’il a encore le pouvoir d’être entendu et de changer sa destinée.

Alors question de fond, Trump va-t-il appliquer son programme ? Non, sûrement pas. Il n’a pas décuplé la fortune familiale en ayant un QI de limande, c’est donc que le gars en a sous le pied,

dans le verbe mais aussi dans les projets.

Je gage qu’il ne construira pas de mur entre le Mexique et les USA, du moins il ne le finira pas, et le Mexique de déboursera pas un kopeck. Il va s’entendre avec Poutine, et l’Europe risque d’en ressortir en haillons de ne pas avoir vu le coup venir. Non, il ne va pas saucissonner le système de santé américain, l’Obamacare changera de nom et sera seulement à peine détricoté puis réorganisé.

Non, il ne va pas partitionner non plus la population américaine. Elle l’est déjà, et même si vue de l’Europe depuis l’œilleton incomplet de la blogosphère médiatique nous avons tendance à penser que les démocrates sont socialistes tendance Jaurès et bons comme le pain, un peu de terrain débride vite les illusions : çà reste de la politique de gauche façon DSK (souvenez vous d’Audiard : « bien sur, il existe des poissons volants, mais ils ne représentent pas la majorité de l’espèce »).

Donald Trump n’appliquera que 20 à 30% des mesures déclamées lors de sa campagne si intuitivement menée. Non, il ne conduira pas les USA au chaos. Oui, il est populiste dans le verbe et peut être les idées, mais on parle là d’outils de communication, pas de faits. Un effort de mémoire : quel est le dernier politique en date qui a véritablement appliqué la totalité de ses promesses ? Jésus, depuis je ne vois pas.

Alors que penser, que retirer comme enseignement de cette victoire républicaine outre atlantique ? A mon sens d’abord qu’il faut casser le moule de la politique institutionnelle, basée sur des mandats à répétition après des classes préparatoires. Ces archaïsmes ne nous ont sauvés de rien, et en ménageant la chèvre et le chou nous ont amené à un pouvoir absolument incapable de prendre des décisions. Une sclérose normalisée. « Jusque là, tout va bien… »…

Il nous faut des politiques dont la politique n’est pas le métier. La politique est une passion, c’est œuvrer pour le bien public, de façon désintéressée. Sinon c’est du flan. Et nous avons en France, et à tous les niveaux de la représentation nationale, régionale, départementale, des opportunistes qui taisent leur nom.

Voilà pourquoi je crois dans ce mouvement qu’est la primaire.org. Parce qu’il est le prémisse d’un vent nouveau, digne et intègre, qui offre une chance au citoyen de faire valoir ses idées, de les concrétiser par des actes. Ni clivages, ni droite-gauche de façade. Un peu de bon sens, d’écoute, et beaucoup, beaucoup de courage.

A propos de LaPrimaire.org

Cet article fait partie d’une série d’articles présentant mon projet politique exposé dans le cadre de LaPrimaire.org. LaPrimaire.org est une primaire citoyenne démocratique et ouverte dont le but est de faire émerger une candidature citoyenne forte pour les élections présidentielles de 2017. Vous pouvez retrouvez tous mes articles et mon profil sur ma page candidat (https://laprimaire.org/qualifie/michael-pettini ).

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