Libérons l’école avec le “chèque éducation”

Régis André
16 min readAug 30, 2016

Auteur: Régis ANDRE, candidat-citoyen sur LaPrimaire.org

Chaque ministre de l’Education Nationale impose de manière uniforme à nos millions d’enfants SA MANIERE de voir l’enseignement. Il est temps d’en finir avec les idéologies pour enfin permettre aux parents de choisir l’éducation qu’ils veulent pour leurs enfants. Cela est possible grâce à la mise en place du “chèque éducation”, solution qui a permis par exemple à la Suède de se hisser parmi les meilleurs systèmes éducatifs du monde.

Un constat amer…

Chaque nouveau ministre de l’Education Nationale arrive avec ses lubies et idéologies. Chacun nous promet qu’il a “la solution” pour résoudre les problèmes de notre système scolaire aux résultats insuffisants au vu de son coût. En effet, alors même que nos dépenses éducatives sont dans la moyenne de l’OCDE (6% du PIB), le niveau des élèves français dans les classements internationaux ne cesse de chuter (25ème position au dernier classement PISA). De nombreux pays dépensent moins tout en étant mieux classés (par exemple l’Allemagne classée 16ème tout en consacrant seulement 5% de son PIB pour l’éducation, soit 16% de moins que la France).

Tel ministre veut plus de maths, tel autre plus de théâtre et ou de visites de musées, tel autre encore plus de piscine et de classes vertes, ou plus de cours d’informatique et d’anglais. Ou pourquoi pas moins de cours de latin et de grec comme l’a proposé récemment le gouvernement de M. Hollande ?

Cerise sur le gâteau, les programmes imposés d’en-haut par nos ministres successifs et le Conseil Supérieur des Programmes sont évidemment une magnifique opportunité pour distiller leurs idéologies et manières de voir le monde. Ainsi par exemple, Madame Belkacem a décidé de ce qu’il était obligatoire ou facultatif d’apprendre en classe, ces choix étant évidemment idéologiquement orientés. Ses prédécesseurs de tous bords n’ont pas manqué de faire passer également leurs idées avec d’autres astuces.

Ne serait-il pas temps de remettre la liberté au centre de notre système éducatif ? De permettre aux citoyens de s’emparer du sujet et d’interagir librement entre eux pour trouver les solutions optimales ?

Liberté et “chèque éducation” !

Si l’on souhaite l’excellence pour tous nos enfants, il faut que nous libérions notre système éducatif de toutes ses lourdeurs et idéologies. La liberté doit être la valeur centrale. Tout d’abord, les établissements scolaires doivent devenir totalement autonomes et libres :

  • de définir le programme scolaire et les méthodes éducatives
  • de recruter les professeurs de leur choix et de définir leur rémunération
  • de définir les modalités d’entrée des élèves dans leur établissement (sur dossier, par examen, concours, etc…)
  • de définir les horaires des cours et les semaines de congés

Quant aux parents, ils doivent être libres de choisir l’école qu’ils souhaitent pour leurs enfants.

Tout cela est possible grâce à la mise en place du “chèque éducation”.

Qu’est-ce que le “chèque éducation” ?

Le chèque éducation consiste à financer le système éducatif par le bas (les citoyens) plutôt que par le haut (le ministère). Ainsi, on attribue pour chaque enfant un “chèque éducation” d’un montant égal au coût éducatif moyen constaté pour son niveau d’études. Evidemment, ce “chèque” ne peut être dépensé que dans des structures qui ont reçu une habilitation à enseigner, et pas pour faire son shopping le week-end…

Au vu des coûts de formation actuellement constatés, le “chèque éducation” aurait à ce jour environ le montant annuel suivant:

  • dans le primaire : 5 000 euros/an
  • au collège: 8 000 euros/an
  • au lycée: 10 500 euros/an
  • dans le supérieur: 12 000 euros/an

Tout est ensuite extrêmement simple : chaque parent d’élève n’a plus qu’à choisir l’école de son choix pour ses enfants et remet à chacune de ses écoles le chèque éducation qu’elle a reçu pour chacun d’entre eux.

Chaque école peut alors encaisser les chèques éducation qu’elle a reçus et financer la totalité de son fonctionnement (salaires des professeurs et autres personnels, location des locaux, frais généraux…). Chaque établissement est alors de fait totalement autonome dans sa gestion et son fonctionnement.

Il est ainsi possible de supprimer la totalité des postes d’encadrement de l’Education Nationale (rectorats, inspection académique…). Chaque école est en effet responsable de la formation, du recrutement , de l’évaluation, de la définition du salaire, etc… de ses enseignants et autres personnels.

Le fonctionnement de la totalité des établissements devient ainsi très similaire à ce que l’on trouve à ce jour dans l’enseignement supérieur privé où l’autonomie des établissements est très large. On constate d’ailleurs que l’enseignement supérieur privé français est nettement plus dynamique que les structures publiques d’enseignement : ouverture permanente de nouvelles écoles adaptées à la réalité du marché du travail, prix compétitifs nettement inférieurs à ceux constatés dans le reste de l’enseignement supérieur français (ex: 8000 euros/an pour l’ISEP, Institut Supérieur d’Electronique de Paris).

Concernant le financement, le chèque éducation n’induit aucune levée d’impôts supplémentaires ; le coût de l’éducation resterait à 6% du PIB (moyenne de l’OCDE) mais avec une efficacité très nettement augmentée par rapport à notre école “gratuite” actuelle, source de croissance immédiate et future.

Il est à noter qu’un des nombreux avantages du chèque éducation est qu’il permet de faire en sorte que les parents connaissent le prix de l’éducation de leurs enfants. A ce jour, les Français sont souvent persuadés que l’éducation est “gratuite”. Ils comprendront par ailleurs mieux à quoi servent leurs impôts : ainsi, par exemple, un couple recevant pour ses deux enfants dans le supérieur 2 x 12 000 euros (soit 24 000 euros) de chèque éducation par an sera moins frustré au moment de payer ses impôts.

Liberté de choix des programmes scolaires et méthodes éducatives

Dans une société libre, ce n’est pas aux différents ministres de l’éducation nationale de décider des programmes scolaires. C’est la porte ouverte à l’uniformité de la pensée voire même à la dictature avec des millions de jeunes tous “formatés” aux mêmes idées.

La méthode Montessori : une des très nombreuses méthodes éducatives qui fonctionnent !

L’uniformité des programmes et méthodes éducatives est aussi la certitude de converger vers la médiocrité, de baisser chaque année le niveau d’instruction. En effet, les programmes uniformes décidés d’en haut désengagent moralement et intellectuellement les parents de l’éducation de leurs enfants ; ils n’ont en effet pas besoin de se poser la question fondamentale qui est “qu’est-ce que je souhaite qu’il soit enseigné à mon enfant ?”. Par ailleurs, ils suppriment toute émulation dans le corps éducatif et chez les parents d’élèves : en effet, ni les professeurs ni les parents ne sont incités à se demander quel serait le programme optimal, les méthodes d’enseignement les plus efficaces. Bref, les écoles, professeurs et parents ne sont pas “challengés” sur les choix qu’ils font.

La liberté des programmes et méthodes d’enseignement présente a contrario de nombreux avantages:

  • permettre aux parents de choisir le programme et les méthodes éducatives qu’ils veulent pour leurs enfants: certains préfèrent que soient développées les capacités artistiques, d’autres seront plus sensibles aux aspects psycho-moteurs, sportifs ou manuels, d’autres encore voudront un enseignement classique à l’ancienne avec uniforme et levée du drapeau à 8h du matin… Peu importe, chacun trouvera chaussure à son pied !
  • mettre en concurrence les établissements sur leurs programmes et méthodes d’enseignement afin de faire émerger les meilleures : en effet, les parents entendront parler de telle ou telle formation qui a fait ses preuves et voudront que leurs enfants puissent suivre ces formations réputées pour leur efficacité ; ces méthodes à succès seront copiées partout en France et occasionneront l’ouverture de nombreuses classes (ou nouveaux établissements) les mettant en oeuvre
  • former des citoyens avec des modes de pensée variés, des capacités différentes
  • éviter qu’un gouvernement autoritaire voire dictatorial puisse endoctriner tout une génération

Liberté des horaires de cours et jours de congé

Chaque ministre fait appel à de brillants chronobiologistes qui, tous les 5 ans ou même tous les ans, réussissent à démontrer absolument tout et n’importe quoi en ce qui concerne les “rythmes scolaires”. Alors d’année en année, les cours commencent le matin tantôt à 8h, 8h30 ou 9h ; l’après-midi tantôt à 13h30, 14h ou 14h30 ; et finissent à 11h30 ou 12h le matin ; 16h30, 17h ou 17h30 le soir… Et évidemment chaque chronobiologiste sait mieux que vous et votre enfant s’il vaut mieux travailler le mercredi ou pas, et le samedi matin ou pas.

Si la chronobiologie était vraiment une science exacte, leurs conclusions ne changeraient vraisemblablement pas tous les ans. Cela n’empêche pas nos brillants experts d’être tellement sûrs de leurs analyses qu’ils imposent leurs rythmes scolaires à tous les enfants que ce soit à Paris ou dans le reste de la France, dans les grandes métropoles et les petits villages, en métropole et en outre-mer… Comme s’il n’était pas évident que des horaires uniformes ne peuvent pas convenir dans tous ces cas !

Il faut que les horaires de cours et jours de congé soient décidés au niveau des établissements. Chaque établissement connaît parfaitement les horaires qui conviennent le mieux aux parents d’élèves. Chaque région de France a des habitudes de travail différentes, des parents avec des métiers présentant des contraintes horaires spécifiques. Lorsqu’il y a plusieurs classes pour un même niveau dans une école, on pourrait parfaitement envisager que les différentes classes aient des horaires différents. Cela satisferait tout autant les professeurs qui n’ont pas les mêmes contraintes de famille que les parents qui ont eux aussi des souhaits spécifiques.

Les jours de semaine chômés (mercredi matin et/ou après-midi ? samedi matin ? etc…) et les semaines de vacances pourraient eux-aussi être décidés au niveau local. Les écoles dans une même région sauraient se mettre d’accord entre elles — sous les pression des parents — pour que des parents ayant des enfants dans plusieurs écoles ne soient pas confrontés à des semaines de vacances différentes.

Liberté de choix de l’établissement scolaire

Les parents doivent donc avoir le choix du programme et des méthodes éducatives pour leurs enfants, ou encore des horaires et jours de congé.

Evidemment, aucun établissement ne correspondra en tous points à ce que chacun des parents souhaite. Les parents devront donc choisir l’établissement qui est le meilleur compromis entre toutes leurs exigences.

Le dernier paramètre qui aura aussi une influence dans le choix final est la distance de l’établissement par rapport au domicile.

Le choix de l’école : une histoire de compromis et d’équilibre !

Certains parents préfèreront ne faire aucune concession sur le programme mais seront plus ouverts sur les méthodes pédagogiques. D’autres mettront au contraire la méthode pédagogique au sommet de leurs priorités, considérant que celle-ci a une influence majeure sur la personnalité et la créativité ou encore la capacité d’adaptation. D’autres parents feront des concessions sur le programme ou les méthodes afin que les horaires et jours de congés soient plus en adéquation avec leur vie professionnelle, considérant que pouvoir s’occuper le plus possible de leurs enfants est primordial pour eux. D’autres enfin mettront la proximité géographique au centre de leurs priorités afin d’éviter de longs trajets et une fatigue excessive à leurs enfants.

On s’aperçoit donc que le choix d’un établissement scolaire sera pour les parents le résultat d’un arbitrage, d’une mûre réflexion entre de très nombreux critères. L’établissement scolaire parfait n’existera pour personne. Seul existera l’établissement représentant le meilleur compromis pour chacun.

La liberté source de mixité ! Contrairement à la “carte scolaire”…

La “carte scolaire” est présentée comme LE système permettant de garantir que la mixité soit garantie dans les différentes écoles. La justification qui est donnée est la suivante : si chaque élève est obligé d’aller dans l’école de son quartier alors on évite le fait que les parents les mieux renseignés et les plus riches choisissent pour leur enfant une école plus réputée qui serait plus lointaine. Ainsi, on favoriserait la mixité sociale car tous les enfants d’un quartier donné vont dans la même école, qu’ils soient issus d’une famille riche ou pauvre.

Le problème est que cette argumentation est totalement fausse. En effet, il n’existe pas de quartiers où la population est représentative de la population française. Ainsi, la France, comme tous les pays, est composée de quartiers riches et de quartiers pauvres, de villes riches et de villes pauvres.

Ainsi, la “carte scolaire” aboutit à l’effet inverse de celui escompté. Elle ne fait que faire en sorte que les élèves riches des quartiers riches aillent dans leur école de quartier (école de quartier riche pour riches), et elle empêche les élèves pauvres puissent choisir une école hors de leur quartier défavorisé ! Par ailleurs, on sait parfaitement que les quelques personnes favorisées qui n’habitent pas tout à fait au bon endroit fraudent la carte scolaire grâce à leurs relations ou à l’installation de fausses boîtes aux lettres… Belle justice sociale !

La liberté de choix de l’école se faisant sur une multitude de critères (programme, méthodes d’enseignement, distance de l’école par rapport au logement, horaires de cours, jours de congés, etc…), chaque parent trouvera fera des choix très différenciés. Ainsi, tel parent d’un quartier de Paris préfèrera une école en banlieue qui applique la méthode Montessori, tel autre parent habitant en banlieue préfèrera une école en centre ville utilisant des méthodes d’enseignement “à l’ancienne”, etc…

Le libre choix permet même de favoriser la mixité entre les classes d’un même niveau d’une même école. En effet, alors même que dans la situation actuelle les classes sont bien souvent des “classes de niveau” (les meilleurs élèves ensemble, ceux qui ont plus de difficultés ensemble…), le libre choix des horaires (par exemple) fera peut-être en sorte que certaines classes d’une même école commenceront à 8h du matin (accord entre les parents et les professeurs), d’autres à 9h (pourquoi pas !). Ainsi, les parents choisiront une certaine classe dans une école vu que le professeur commence à 9h et applique une méthode Montessori, d’autres choisiront la classe avec le professeur qui commence à 8h avec une autre méthode d’enseignement.

Certains se posent alors la question de la situation dans les campagnes où il y a bien souvent qu’une seule classe par niveau voire même deux niveaux dans une même classe. Les élèves de ces écoles auront moins de choix et seront donc défavorisés par rapport aux élèves des villes ? La réponse est non ! Tout d’abord, ils auront tout de même la possibilité d’aller dans une école leur convenant davantage dans le village d’à côté à 8 ou 15 km. Par ailleurs, les parents d’élèves feront certainement pression sur l’école pour que les programmes et méthodes les plus reconnues en France soient appliqués dans leur village ; les campagnes profiteront donc de l’émulation éducative des villes. Enfin, les villages ne seront plus régulièrement confrontés au problème des fermetures de classes décidées d’en haut. Ils pourront s’organiser entre eux pour créer une classe ; 10 élèves et leur chèque éducation de 5000 euros seront suffisants pour avoir un budget de 50000 euros et ouvrir une classe dans un local prêté par le propriétaire d’une villa du coin ! Vive la liberté !

Avec le “chèque éducation”, le salaire des professeurs va exploser !

Le salaire des enseignants en France est anormalement faible en France, largement en-dessous de celui des enseignants dont le PIB/habitant est comparable à la France. Cela pose de graves problèmes de recrutement des enseignants, le salaire n’étant vraiment pas incitatif pour se lancer dans ce métier difficile.

Un des immenses autres avantages du “chèque éducation” est de permettre une très forte augmentation du salaire des enseignants. En effet, par exemple, chaque classe de 25 élèves dans le primaire disposera d’un budget de 25 x 5 000 = 125 000 euros/an ! Supposons que les frais de structure (location du local, matériel pédagogique et informatique, etc…) soit de 1500 euros/mois soit 18 000 euros/an, il reste plus de 100 000 euros pour payer le professeur ! Soit un salaire (après prélèvement de nos fameuses cotisations patronales et salariales) de plus de 4500 euros nets par mois (proche des salaires constatés en Allemagne)

Comment une telle explosion de salaire est-elle possible ? Tout simplement car l’école devient totalement autonome et débarrassée de la pléthorique administration de l’Education Nationale : rectorat, inspection académique, ministère, etc… Rappelons que la France est un des rares pays à disposer d’un “ministère de l’Education Nationale” ; il n’y en a pas dans de très nombreux pays. Toutes ces structures ont un coût !

En gérant le budget de leur école, les enseignants seront même incités à passer rapidement un coup de balai dans leur classe s’ils veulent économiser des frais de ménage sur leur budget ou à faire faire le ménage de leur classe par leurs élèves comme cela est le cas dans certaines écoles, par exemple au Japon ! Certains diront : oui mais alors les écoles vont radiner sur tout ! Et bien non ! Car les parents d’élèves choisiront l’école de leurs enfants. Ils ne mettront pas leurs enfants dans une école mal entretenue, sans matériel pédagogique moderne, etc… Et ils seront partie prenante pour faire pression sur l’école si certains choses ne leur conviennent pas. Tous les acteurs du système sont ainsi impliqués et responsabilisés !

Les idées reçues sur l’école libre

Idée reçue n°1: “Les écoles les plus chères seront les meilleures, ne pourront pas être financées uniquement avec le chèque éducation, et seront donc inaccessibles aux plus défavorisés.”

L’école 42 de Xavier Niel : excellente et…gratuite !

FAUX ! Tous les Français, même les plus riches, recherchent le meilleur rapport qualité-prix. Ils ne dépensent pas deux fois le prix s’ils pensent que cela n’apporte rien. Il existe de très nombreuses écoles privées de l’enseignement supérieur (par exemple des écoles d’ingénieurs privées comme HEI, l’ISEP, l’ISEN, CPE Lyon, l’ESIEE, l’ECAM Lyon, l’EPITA…) dont le coût est inférieur à celui constaté à l’université. Contrairement aux idées reçues, ce sont les meilleures écoles de l’enseignement supérieur privé qui ont les prix les plus bas : en effet, les prix bas permettent d’éviter de passer à côté des talents moins favorisés financièrement qui ne postuleraient pas si les frais de scolarité étaient trop élevés. Les écoles privées médiocres de l’enseignement supérieur ont au contraire des prix souvent élevés car elles ont des coûts de marketing élevés pour attirer leurs élèves (campagnes de publicité à la radio, dans la presse ou les transports en commun). Il peut toujours y avoir des exceptions (écoles élitistes très chères) mais un système libre est parfaitement en mesure de proposer une excellente formation à prix bas, voire même gratuitement (voir le cas de l’Ecole 42 de Xavier Niel). Enfin, des associations se monteront spontanément pour aider les plus défavorisés à payer leurs études s’ils en ont besoin. On constate même que les écoles privées organisent elles-mêmes un système interne de bourses d’études afin de ne pas passer à côté des élèves brillants les moins favorisés, système financé entre autres par les donateurs des associations d’anciens élèves (voir par exemple ici).

Idée reçue n°2: “Les riches mettront tous leurs enfants dans le même établissement ! C’est un système favorable aux riches !”

FAUX! On a démontré plus haut dans cet article que le libre choix de l’école, qui est un choix résultant d’un arbitrage entre le programmes, les méthodes éducatives, la localisation de l’école, les horaires, etc… aboutit au contraire à très grande variété de choix, l’école répondant le mieux à tous les critères n’étant pas forcément la plus proche du domicile. Le pire système étant celui actuellement utilisé en France (la “carte scolaire”) car celui-ci laisse les riches entre eux dans les écoles des quartiers riches, et les plus défavorisés également entre eux dans les quartiers défavorisés.

Idée reçue n°3 : “Les personnes les moins éduquées ou les moins riches n’auront pas les capacités ou les relations pour choisir le meilleur établissement pour leurs enfants. Elles n’y comprendront rien.”

FAUX ! Les gens savent parfaitement trouver leur intérêt, surtout lorsqu’il s’agit de leurs enfants. Les Français adorent par exemple parler de leurs forfaits de téléphone portable ou de box internet : “moi, je suis chez X, je paie Y et je suis très content”. Il en sera de même lorsque l’école sera libérée. Toutes les couches de la société parleront éducation : “Madame X est très content de l’école Y ; la formation est excellente et à un prix réduit”. Et même dans l’éventualité où des parents se désintéresseraient totalement de l’éducation de leurs enfants (ce qui existe tout de même), ces enfants auront de fortes chances que le hasard les emmènent dans une très bonne école vu qu’un système éducatif libre favorise, via l’émulation qu’il engendre, l’émergence des meilleures pratiques éducatives.

Idée reçue n°4 : “Des écoles extrémistes vont ouvrir (écoles d’extrême-gauche, d’extrême-droite, islamistes, etc…)”

FAUX ! Les structures d’enseignement autorisées à encaisser les chèques-éducation le seront par un Le système d’habilitation. Celui-ci sera confié à des structures citoyennes qui vérifieront de manière collégiale l’acceptabilité des nouvelles structures éducatives. On peut faire confiance aux enseignants et à la société civile pour organiser librement un tel système d’habilitation. Les écoles pourront également être contrôlés à l’improviste et/ou de manière régulière par tous types d’intervenants extérieurs comme des partis politiques (on peut faire confiance aux partis de gauche pour vérifier l’absence de “dérive droitière”, et aux partis de droite pour vérifier l’absence de “dérive gauchiste” !), des associations de vigilance, etc… L’état ne devra pas se charger de ces habilitations afin d’éviter de faire en sorte que des politiques abusent de leur pouvoir pour interdire certains programmes ou méthodes qui ne conviendraient pas à leur pensée politique.

Conclusion

Il est urgent de mettre en place le “chèque éducation” afin de permettre:

  • une véritable variété de programmes et méthodes dans le système éducatif français
  • d’éviter que les programmes ne soient un moyen de diffuser une idéologie politique
  • une véritable émulation entre les enseignants et une innovation continue visant à l’amélioration permanente de la qualité de l’enseignement
  • une responsabilisation et implication des parents qui auront une véritable influence sur le fonctionnement des écoles qu’ils auront choisies
  • une parfaite connaissance des coûts de l’éducation par les parents ; ils comprendront aussi mieux pourquoi ils paient des impôts
  • de augmentation de la mixité sociale
  • une revalorisation très significative du salaire des enseignants

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Vive la liberté et vive la France !

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